Quelle est l’efficacité des masques en tissu ?

Les masques en tissu peuvent être constitués de matériaux de différentes natures (coton, polyester...). Ces masques n’ont pas été soumis à l'ensemble des tests d’efficacité prescrits par les normes sanitaires en vigueur.

Le peu d’études scientifiques sur les performances de filtration des masques en tissu montrent une efficacité de filtration inférieure à celle des masques chirurgicaux classiques. Une étude chez le personnel hospitalier a également montré que le risque d’infection respiratoire était plus important dans le groupe portant un masque en tissu que dans le groupe portant un masque chirurgical.

Face à la pénurie des masques, les entreprises et les laboratoires se sont mobilisés pour sélectionner les matières susceptibles de permettre la réalisation de masques alternatifs dans le cadre de la lutte contre le Covid-19. La Direction Générale de l'Armement réalise des tests d'efficacité de filtration et de perméabilité. 

Deux nouvelles catégories de masques grand public ont été créées par une note d'information des ministères de la santé, de l’économie et des finances, et du travail du 29 mars 2020 :
  • Masques de catégorie 1 (UNS1) filtrant au moins 90 % des particules de 3 microns, à usage des professionnels en contact avec le public ;
  • Masques de catégorie 2 (UNS2) filtrant au moins 70 % des particules de 3 microns, pour la protection à visée collective, lorsqu’ils sont portés par toutes les personnes d’un groupe. 

Pour venir en aide aux fabricants potentiels, l’AFNOR a publié le guide AFNOR SPEC S76-001 :

« Masques barrières -Guide d'exigences minimales, de méthodes d'essais, de confection et d'usage - Fabrication en série et confection artisanale ».

Les masques alternatifs évitent la projection vers l’entourage des gouttelettes émises par celui qui porte le masque. On dit qu'ils protègent à l'expiration.

Ils protègent également celui qui le porte contre les projections de gouttelettes émises par une personne en vis-à-vis, mais n’ont pas les performances des masques chirurgicaux et des FFP2.

Les entreprises, après mise en œuvre des mesures de protection collective assurant la santé et la sécurité de leurs salariés, devront évaluer si la mise à disposition de masques alternatifs est adaptée aux risques résiduels encourus aux postes de travail.

Les personnes doivent ajuster ces masques au-dessus du nez et sous le menton et respecter les mêmes mesures d'hygiène que pour les autres masques.

En milieu de soins, le dernier avis de la SF2H (date du 14 mars 2020) recommande « de ne pas utiliser d’autres types d’écrans à la place des masques chirurgicaux (ex. masques en tissu, masques en papier, tissus noués derrière la tête), du fait de données scientifiques concernant leur efficacité (étanchéité) très  infimes ». Ces recommandations sont basées sur les connaissances actuellement et sont susceptibles d’être modifiées en fonction de l’évolution des connaissances scientifiques et de l’évolution de l’épidémie COVID-19.